Aider les aidant·e·s, une urgence post confinement : les enseignements de l’enquête menée au printemps par le CIAAF (09/10/2020)

ciaaf_enquete_aidant.pngA l’occasion de la journée nationale des aidant·e·s, le Collectif interassociatif des aidant·e·s familiaux (Ciaaf) dont APF France handicap est  membre, publie les 1er résultats de l’enquête mise en ligne au printemps.

Elle met en lumière les enjeux liés à la crise sanitaire pour les aidantes et les aidant·e·s.

(télécharger les résultats)

En effet, celle-ci, et plus particulièrement la période de confinement, a entrainé la fermeture ou la réduction d’activité de nombreux accueils de jour et services d’aide à domicile. Ce sont alors massivement les aidant·e·s familiaux qui ont fourni l’aide nécessaire à leur proche, qui ont assuré la surveillance, la continuité des soins ainsi qu’une qualité de vie décente. 

C’est ce que souligne l’enquête* menée par le Ciaaf, en collaboration avec l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires), réalisée entre le 24 avril et le 25 mai, et à laquelle 1 032 aidant·e·s ont répondu.

Aidant·e·s et crise sanitaire : 3 constats alarmants 

 

  1. Le confinement a fortement accru l’isolement des aidant·e·s : 52 % des aidant·e·s  se sont retrouvés seuls à accompagner leur proche pendant le confinement contre 33 % avant le confinement.
  2. Cet isolement a été imposé aux aidant·e·s : c’est le cas pour 79 % d’entre eux du fait notamment de la fermeture d’établissements ou encore du fait que des intervenants n’ont pas souhaité venir au domicile de la personne en perte d’autonomie ou en situation de handicap. 
  3. Les aidant·e·s ont fait face à une intensification de l’aide apportée à leur proche : augmentation de la surveillance et de la stimulation par des activités pour près de 80 % d’entre eux, du soutien moral (70 %), mais aussi des soins de rééducation et des  actes intimes pour plus de 50 %, qui peuvent être psychologiquement difficiles pour l’aidant·e comme pour la personne aidée.  

 

Au regard de ces résultats, APF France handicap demande, avec le Ciaaf :

La mise en place immédiate d’un chèque répit, d’un montant de 1 000 € et d’une validité d’un an

Une augmentation à court terme : des services adaptés et de l’accompagnement professionnel à domicile ; des solutions de répit avec hébergement (séjours de vacances adaptées, accueil temporaire avec hébergement…)

 

*La seconde partie des résultats de l’enquête, dédiée aux ressentis et aux besoins mentionnés par les aidant·e·s,  sera publiée en décembre

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